Nos Publications Scientifiques
23 Avril 2025
Les patients en état de mal épileptique et ceux atteints d'état de mal épileptique réfractaire d’apparition récente présentent des microbiotes fécaux profondément altérés comparés aux patients atteints d’épilepsie chronique.
Steriade C., Thomas S.C., Xu F., Ahituv A., Hanin A., Pleshkevich M., Hwang S., Ramirez A., Foreman B., Yoo J., Eka O., Kellogg M., Oliger A., Wainwright M., Morales M., Gaspard N., Hirsch L.J., Devinsky O., Saxena D. (2025). Epilepsia 10.1111/epi.18450
Ce travail de Steriade et al. (2025) explore le rôle du microbiome intestinal dans le NORSE (new-onset refractory status epilepticus), une forme rare et sévère d’état de mal épileptique sans cause initialement retrouvée. En comparant 15 patients NORSE, 17 patients avec état de mal épileptique de cause connue (EME), et 12 patients atteints d’épilepsie chronique, les auteurs montrent que le microbiome fécal des patients en état de mal épileptique (NORSE et EME) est profondément altéré. Certaines bactéries et champignons corrèlent spécifiquement avec des cytokines inflammatoires. Ces altérations pourraient contribuer aux réponses immunitaires pathologiques observées. L’étude ouvre la voie à de futures pistes thérapeutiques, comme les probiotiques ou la transplantation fécale.
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11 Mars 2025
Identification de groupes biologiques distincts chez des patients atteints de NORSE cryptogénique par profilage inflammatoire.
Guillemaud M., Chavez M., Kobeissy F., Vezzani A., Jimenez AD., Basha M., Batra A., Demeret S., Eka O., Eschbach K., Foreman B., Gaspard N., Gerard E., Gofton T., Haider H., Hantus S., Howe C., Jongeling A., Kalkach-Aparicio M., Kandula P., Kazazian K., Kim M., Lai Y., Marois C., Mellor A., Mohamed W., Morales M., Pimentel C., Ramirez A., Steriade C., Struck A., Taraschenko O., Torcida Sedano N., Wainwright M., Yoo J., Wang K., Navarro V., Hirsch LJ., Hanin A. (2025) Identification of Distinct Biological Groups of Patients with Cryptogenic NORSE via Inflammatory Profiling. Neurology Neuroimmunology Neuroinflammation, DOI: 10.1212/NXI.0000000000200403.
Cette étude menée par Guillemaud et al. (2025) identifie des sous-groupes biologiques distincts de patients atteints de NORSE cryptogénique à partir de profils inflammatoires mesurés dans le sérum. L’analyse non supervisée de 96 cytokines révèle trois clusters de patients, suggérant des mécanismes physiopathologiques divergents. Ces groupes présentent des différences marquées de mortalité, de réponse aux traitements et de biomarqueurs spécifiques. Ce travail plaide pour une stratification personnalisée des patients NORSE dès la phase aiguë. Il ouvre la voie à des approches thérapeutiques ciblées selon le profil inflammatoire.
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10 Mars 2025
La dexaméthasone intrathécale comme extincteur du FIRES : retour d’expérience clinique sur 12 patients traités par dexaméthasone intrathécale dans le cadre du syndrome d’épilepsie post-infection fébrile (FIRES)
Farias-Moeller R.*, Hanin A.*, Ahsan S., Brooks J., Caganap S., Czeisler B., Cheuret E., Cocuzzo B., Hahn C., Kyureghyan H., Marcoux M., Mohamed R., Park C., Stern Zimmer M., Barun V., Lai Y., Hirsch L.J. (avril 2025). Neurocritical Care, DOI : 10.1007/s12028-025-02254-9
Cette étude rétrospective décrit l'utilisation de la dexaméthasone intrathécale chez 12 patients atteints du syndrome FIRES (Febrile Infection-Related Epilepsy Syndrome). Administrée après une médiane de 20 jours après le début de l’état de mal épileptique, cette approche a été perçue bénéfique pour 83% des patients, permettant d’arrêter les sédations après un délai de 5 jours, tout en assurant un bon profil de tolérance. Les patients ont reçu une médiane de 5 doses. L’intervention semble bénéfique même chez des patients lourdement traités par ailleurs. Ces résultats préliminaires suggèrent un potentiel thérapeutique prometteur à confirmer dans des études contrôlées.
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6 Janvier 2025
NORSE au long terme et au-delà des crises
Espino P.H., Eschbach K., Blank L., Cervenka M., Muscal E., Farias-Moeller R., Gilmore E., Gopaul M., Haider H., Hanin A., Hirsch L.J., Kellogg M., Kluger G., Lee S., Melendez-Zaidi A., Navarro V., Oliger A., Pasini E., Reuner G., Sharpe C., Sheikh Z., Steigleder L., Steriade C., Stredny C., Strzelczyk A., Taraschenko O., Van Baalen A., Vinette S., Wickstrom R., Wong N., Yoo J., Gofton T. (avril 2025). Epilepsia, DOI : 10.1111/epi.18267
Le groupe d’experts pour le suivi à long-terme du NORSE a proposé huit domaine clés à évaluer après la sortie d’hospitalisation pour les patients NORSE : pronostic fonctionnel, qualité de vie, épilepsie, comorbidités, intégration sociale, la charge pour les proches, la mortalité, et l’impact sur le système de soins. Les patients doivent être suivis au minimum une fois par an après la fin de leur état de mal épileptique, et jusqu’à stabilisation de leur état.
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3 Mai 2024
Évolutions dans la prise en charge des patients atteints d'état de mal épileptique réfractaire d’apparition récente (NORSE) entre 2016 et 2023 : une analyse intermédiaire
Hanin A., Jimenez A.D., Gopaul M., Asbell H., Aydemir S., Basha M.M., Batra A., Damien C., Day G.S., Eka O., Eschbach K., Fatima S., Fields M.C., Foreman B., Gerard E.E., Gofton T.E., Haider H.A., Hantus S.T., Hocker S., Jongeling A., Kalkach Aparicio M., Kandula P., Kang P., Kazazian K., Kellogg M.A., Kim M., Lee J.W., Marcuse L.V., McGraw C.M., Mohamed W., Orozco J., Pimentel C.M., Punia V., Ramirez A.M., Steriade C., Struck A.F., Taraschenko O., Treister A.K., Wainwright M.S., Yoo J.Y., Zafar S., Zhou D.J., Zutshi D., Gaspard N., Hirsch L.J. (août 2024). Epilepsia, DOI : 10.1111/epi.18014
Cette étude analyse les tendances de prise en charge du NORSE à travers 77 cas documentés dans une base de données internationale de 2016 à 2023. On observe une hausse progressive de l'utilisation précoce des immunothérapies, notamment les corticoïdes, immunoglobulines et anakinra. Toutefois, l’utilisation de ces traitements reste très hétérogène selon les centres. Les auteurs soulignent l'absence de consensus standardisé et la nécessité de protocoles internationaux harmonisés. Les auteurs rapportent qu’une utilisation précoce d’immunothérapie ciblée corrélait à une durée d’état de mal épileptique plus courte.
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25 Mars 2024
Analyses transcriptomiques en cellule unique du parenchyme cérébral chez des patients atteints d'état de mal épileptique réfractaire d’apparition récente (NORSE)
Hanin A., Zhang L., Huttner A.J., Plu I., Mathon B., Bielle F., Navarro V., Hirsch L.J., Hafler D.A. (juillet 2024). A. Neurology: Neuroimmunology & Neuroinflammation, DOI : 10.1212/NXI.000000000020025
Ce travail pionnier applique la transcriptomique en cellule unique à des échantillons de tissu cérébral postmortem de patients NORSE pour décrypter les altérations moléculaires spécifiques. L’étude révèle une dérégulation de l’immunité marquée par une activation gliale intense (microglies et astrocytes), la présence de lymphocytes T, et une dérégulation neuronale. Certaines signatures sont semblables à celles observées dans des encéphalites, suggérant une composante inflammatoire endogène dans la physiopathologie du NORSE. Ces résultats apportent des éléments clefs pour comprendre la physiopathologie du NORSE.
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4 Avril 2024
Analyse comparative de patients atteints d'état de mal épileptique réfractaire d’apparition récente précédé de fièvre (syndrome FIRES) versus sans fièvre préalable : une analyse intermédiaire
Jimenez A., Gopaul M., Asbell H., Aydemir S., Basha M.M., Batra A., Damien C., Day G.S., Eka O., Eschbach K., Fatima S., Fields M.C., Foreman B., Gerard E.E., Gofton T.E., Haider H.A., Hantus S.T., Hocker S., Jongeling A., Kalkach Aparicio M., Kandula P., Kang P., Kazazian K., Kellogg M.A., Kim M., Lee J.W., Marcuse L.V., McGraw C.M., Mohamed W., Orozco J., Pimentel C., Punia V., Ramirez A.M., Steriade C., Struck A.F., Taraschenko O., Treister A.K., Yoo J.Y., Zafar S., Zhou D.J., Zutshi D., Gaspard N., Hirsch L.J., Hanin A. (juin 2024). Epilepsia, DOI : 10.1111/epi.17988
Cette étude compare 34 patients ayant eu de la fièvre avant le début de l’état de mal épileptique (FIRES) à 30 patients NORSE n’en ayant pas eu. Les patients FIRES étaient plus jeunes et avaient un état de mal épileptique plus souvent cryptogénique (sans cause retrouvée). Aucune différence significative n’a été mise en évidence entre les deux groupes pour les marqueurs inflammatoires, anomalies à l’IRM ou le pronostic. Cela suggère que le FIRES et le NORSE non-FIRES sont deux entités très similaires. Ces résultats suggèrent que le FIRES pourrait représenter un sous-type du NORSE et en conséquence que la prise en charge ne doit pas être différenciée selon la présence ou non de fièvre préalable
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12 Février 2024
Immunothérapie de deuxième ligne dans l'état de mal épileptique réfractaire d’apparition récente (NORSE).
Hanin A., Muscal E., Hirsch L.J. (mai 2024). Epilepsia, DOI : 10.1111/epi.17933
Cet article de revue fait le point sur les immunothérapies de deuxième ligne dans la prise en charge du NORSE. Il décrit l’usage croissant d'agents ciblés comme l’anakinra, le tocilizumab et les stéroïdes en intrathécale, en s’appuyant sur les données cliniques publiées et les retours d’expérience. Les auteurs insistent sur l’importance d’une stratégie précoce et personnalisée, guidée par les biomarqueurs inflammatoires. Cette synthèse constitue une référence actualisée pour les équipes spécialisées en soins intensifs neurologiques.
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12 Avril 2023
Neuropathologie de l'état de mal épileptique réfractaire d’apparition récente (NORSE).
Hanin A., Cespedes J., Huttner A., Strelnikov D., Gopaul M., DiStasio M., Vezzani A., Hirsch L.J., Aronica E. (août 2023)
Journal of Neurology, DOI : 10.1007/s00415-023-11726-x
Cette revue de littérature analyse les données neuropathologiques postmortem ou issus de biopsie pour 64 patients NORSE, incluant des cas pédiatriques et adultes. Elle révèle une neuroinflammation marquée (activation microgliale, infiltration lymphocytaire) et une mort neuronale chez la majorité des patients. Dans 16% des cas, les analyses de neuropathologie ont mis en évidence une étiologie sous-jacente ou permis de mettre en place un nouveau traitement.
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#28 Mars 2023
Revue et procédures opératoires standardisées pour la collecte de biospécimens et l’analyse des biomarqueurs dans l'état de mal épileptique réfractaire d’apparition récente (NORSE).
Hanin A., Cespedes J., Pulluru Y., Gopaul M., Aronica E., Decampo D., Helbig I., Howe C., Huttner A., Koh S., Navarro V., Taraschenko O., Vezzani A., Wilson M., Xian J., Gaspard N., Hirsch L.J. (juin 2023). Epilepsia, DOI : 10.1111/epi.17600
Cet article propose des procédures opératoires standardisées (SOP) pour la collecte, le traitement et l’analyse des échantillons biologiques (sang, LCR, tissus) chez les patients atteints de NORSE. Il s’inscrit dans une volonté de structurer la recherche biomédicale sur cette pathologie rare et hétérogène. Les auteurs décrivent en détail les protocoles de prélèvement, de conservation et de documentation, en vue de favoriser les études multicentriques et comparables. Ce cadre méthodologique est essentiel pour le développement de biomarqueurs diagnostiques et pronostiques. L’article représente une référence pratique pour les cliniciens et chercheurs impliqués dans les soins intensifs neurologiques.
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#12 // 31 Mars 2023
La saisonnalité de l'état de mal épileptique réfractaire d’apparition récente (NORSE).
Gopaul M.T.*, Hanin A.*, Cespedes J., Pulluru Y., Kazazian K., Van Baalen A., Gofton T.E., Gaspard N., Hirsch L.J. (juin 2023)
Epilepsia, DOI : 10.1111/epi.17606
Cette étude analyse les données de 342 cas deNORSE issus du registre NORSE-International pour explorer une éventuellesaisonnalité des cas. L’étude révèle une incidence plus élevée l’été et plusfaible au printemps. En revanche, les cas survenant en hiver étaient plussouvent des FIRES que des non-FIRES. La saisonnalité du NORSE dépendait del’étiologie avec une incidence accrue de cas associés à des encéphalitesauto-immunes l’été, sans claire saisonnalité pour les patients cryptogéniques
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3 Mars 2023
Les cytokines dans l'état de mal épileptique réfractaire d’apparition récente (NORSE) prédisent l’évolution clinique.
Hanin A., Cespedes J., Dorgham K., Pulluru Y., Gopaul M., Gorochov G., Hafler D.A., Navarro V., Gaspard N., Hirsch L.J. (juillet 2023)
Annals of Neurology, DOI : 10.1002/ana.26677
Cette étude analyse les taux de cytokinesdans le sérum et le LCR de 61 patients atteints de NORSE comparés à ceux de 37patients avec un état de mal épileptique de cause connue, afin d’évaluer lesanomalies inflammatoires spécifiques du NORSE et leur valeur pronostique. Lespatients avec un NORSE cryptogénique avaient des concentrations plus élevées deCXCL8, CCL2, MIP1a dans le sérum par rapport aux autres états de malépileptique. Des niveaux élevés des cytokines pro-inflammatoires sont associésà un pronostic défavorable à court et à long-terme. Elles soutiennentl’hypothèse d’une anomalie de l’immunité dans le NORSE et renforcent l’intérêtdu profilage immunitaire précoce pour guide l’utilisation de l’immunothérapie.
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